La République Démocratique du Congo connait une belle avancée au cours de cette dernière décennie en ce qui concerne la participation politique de la femme . Le taux de la représentativité des femmes dans le gouvernement est passé de 17 à 27% du premier ministre Ilunkamba à celui du premier ministre Sama LUKONDE. En dépit de la ratification de plusieurs instruments juridiques sur la prise en compte du genre et de l’existence des articles 14 de la constitution et 13 de la loi électorale, les femmes font toujours objet de non alignement. Sur 4 ministères dits de souveraineté, 1 seul est dirigé par une femme contre 3 dirigés par les hommes.Pour Mme Marie Josée IFOKU, candidate malheureuse aux élections présidentielles de 2018, les partis politiques ne reprennent pas les candidates membres du parti sur les listes électorales. A elle d’ajouter, les femmes ne savent pas constituer des lobbies parce qu’elles sont faiblement représentées au sein des partis politiques. <Je demande aux femmes de créer leurs propres partis politiques afin de mieux faire entendre leurs voix > A-t-elle conclut.De leur côté, les partis politiques appellent les femmes à jouer pleinement leurs rôles en assumant correctement les fonctions qui leur sont confiées au sein des partis politiques en suite dans le gouvernement. Selon Mme Marie Josée BUNSANA Directrice de cabinet du vice premier ministre , ministre de l’environnement et développement durable Mme Eve BAZAÏBA, les femmes alignées pour des postes de prise de décision sont celles dont les compétences ont été prouvées d’abord au sein du parti.Le rapport de la revue annuelle 2020 de l’ONU femmes renseigne, dans le cadre de la gouvernance inclusive 1225 femmes aspirantes et candidates ont été dotées des capacités techniques en matière d’élaboration d’un projet électoral. C’est dans le même optique que la Lizadel à travers son projet « FOYER SOCIAL » forme les filles qui aspirent à la vie politique. D’après son coordonateur, Me Liévin GIBUNGULA LUMBIDI, malgré l’économie des dispositions légales dont les deux premiers alinéas de l’article 14 de la constitution et le 1er article de la loi N°15/0013 du 1er Août portant modalités d’application des droits des femmes, le taux de participation politique est toujours faible . 30% des femmes contre 70% d’hommes composent le gouvernement sama LUKONDE, 10% des femmes contre 90% d’hommes siègent à l’Assemblée nationale et 5% des femmes contre 95% d’hommes votent les lois au sénat.C’est dans ce cadre que le cadre permanent de concertation des femmes congolaises (CAFCO) dans sa mission de promouvoir les droits humains spécifiques de la femme mène des plaidoyers auprès des chefs des partis politiques pour l’alignement des femmes sur listes électorales en vue d’atteindre les grands postes dans le pays. Mme Mymy MOPUNGA chargée des projets au CAFCO a indiqué que la femme qui connait mieux ses problèmes est une meilleure actrice de changement. A en croire la chargée des projets , le CAFCO sensibilise les femmes à adhérer dans les partis politiques politiques, un prélude pour le leadership féminin effectif. Notons que l’absence voulue des candidates membres des partis politiques sur les listes électorales est une forme des violences basées sur le genre. La commission nationale des droits de l’homme (CNDH) dans son rôle de fédérateur , invite tous les acteurs du développement , hommes et femmes à participer de de manière active à la vie politique. Pour Me Belinda LUNTADILA, la création par la CNDH de la sous commission <organisations spécifiques des femmes > mettant en exergue les femmes et les enfants n’exclut pas du tout les droits civils et politiques des individus. Tous les humains ont les mêmes droits.Bien que minoritaire au sein des partis politiques, les femmes ont pu briguer des ministères régaliens à savoir la vice primature et ministère de l’environnement et développement durable, la justice et garde des sceaux, le portefeuille ainsi que celui des mines.
Flore KAYALA MUKALA