Le manque d’eau potable à Kinshasa et dans ses périphéries a occasionné l’utilisation des eaux récupérées des pluies dans les ménages. Certains ménages recourent parfois, lors des constructions à de grands dispositifs pouvant permettre de recueillir l’eau de pluie en toute aisance en alternative au manque de distribution d’eau par les services publics.
Les ventes de cuves pour récupérer l’eau des toitures afin de réaliser les travaux de construction connaissent un essor important, des fabricants proposent des systèmes permettant l’utilisation de l’eau récupérée pour l’alimentation des toilettes, voire du lave-linge dans les maisons individuelles
Bien que la République Démocratique du Congo (RDC) soit le pays d’Afrique possédant les ressources hydrologiques les plus importantes, elle fait aujourd’hui f face à une crise aiguë de l’approvisionnement en eau potable.
Selon un rapport du programme des nations unies pour l’environnement publié en Janvier 2011, seuls 26 % de la population congolaise ont accès à une eau potable salubre, une estimation bien en dessous de la moyenne des 60% pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Les raisons évoquées ; les infrastructures endommagées et fragilisées par des années de sous-investissement et de conflit. En outre, la croissance rapide de la population a aussi influé sur le taux de couverture de l’approvisionnement en eau.
Le recours aux eaux de pluie prend de plus en plus de l’ampleur dans la capitale kinoise aux risques et périls des familles. Fort malheureusement, l’eau de pluie est une eau non potable, car contaminée microbiologiquement (principalement lors du ruissellement de l’eau sur le toit et dans la cuve de stockage) et chimiquement (pesticides dans la pluie etc). L’idéal serait de ne pas utiliser l’eau de pluie récupérée pour l’alimentation. Elle ne peut non plus être bue ni utilisée à la cuisine moins encore pour la vaisselle. Retenez qu’en RDC, les précipitations d’une moyenne annuelle d’environ 6 000 milliards m3 sont régulières et abondantes (moyenne de 1 545 mm/an) mais varient géographiquement et en fonction des saisons (de 800 mm à 1 800 mm). Aux dirigeants de suivre de près le respect de la loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à l’eau qui dans son exposé de motif propose l’instauration de nouvelles politiques et des schémas de gestion efficients tant au niveau de la ressource que du service public de l’eau en vue de valoriser l’eau, non seulement comme ressource économique, mais aussi la considérer comme bien social, car l’un des rôles essentiels de l’eau reste la préservation de la vie
Flore KAYALA MUKALA