La traçabilité des minerais dans la zone de Masisi est un succulent bifteck que se disputent les acteurs internationaux comme nationaux de ce secteur. Cherchant à se positionner, les acteurs parvenus mènent une stratégie de désinformation de l’opinion afin de pousser au boycot des minerais des zones de Rubaya, Matanda, Kibabi, Karuba et Ngungu.
C’est à travers un communiqué de presse publié le 23 Mai dernier que la société civile coordination provinciale du Nord-Kivu noyaux de Rubaya, Matanda, Kibabi, Karuba et Ngungu a fixé l’opinion sur la campagne de désinformation contre les avancées enregistrées dans la chaine de possession de Masisi. De prime à bord, la société civile a salué l’évolution encourageante dans la gouvernance du secteur minier. Le processus de réforme légale déclenchée par le gouvernement il y a de cela 10 ans devient effective. Le secteur a connu plusieurs avancées dont principalement le renforcement de la traçabilité et la transparence par la mise en œuvre de la commission nationale de lutte contre la fraude et la contrebande minière.(CNLFM)
La société civile /forces vives du territoire de Masisi des groupements Mupfunyi-kibabi, Mupfunyi-Matanda, Ufumandu et karuba dénonce cependant la prise en otage de la chaine de possession de Masisi suite à une guerre de positionnement déclenchée entre la prestation des services de traçabilité des minerais. Certains acteurs se font roitelets en discréditant tout le processus de traçabilité et imposent de nouvelles habitudes dont ni le gouvernement ni les communautés locales n’ont la maitrise. La sonnette d’alarme est tirée contre toute campagne de mise à plat de toutes les avancées enregistrées dans la zone minière avec pour but de nuire au bien-être de la population.
Pour rappel des milliers des personnes habitant Rubaya, Kibabi, Ngungu, Karuba et Matanda vivent directement ou indirectement de l’exploitation artisanale.
La société civile s’oppose à toutes les manœuvres qui tendraient à replonger cette zone minière à une situation de misère et d’écroulement de son tissus économique à travers le boycot des minerais y extraits.
Flore KAYALA MUKALA