« La Libéralisation du secteur énergétique et son impact sur le développement économique et l’emploi dans le secteur privé » a été le thème pertinent et d’actualité autour duquel ont tourné les échanges de la 40ème plénière du Cadre de Dialogue pour l’Investissement Durable dans le Katanga(IDAK) Cette session a bénéficié du soutien technique et financier de la coopération technique allemande, GIZ, à travers son projet « développement économique, intégré du secteur minier» (DISM).
Cette plénière s’est déroulé dans la province du Lualaba, plus précisément dans la ville de Kolwezi, du 21 au 22 juillet dernier. Elle a réuni près de 100 participants. Ceux-ci sont venus de différents secteurs dont les secteurs industriels, bancaires, la société civile, du secteur privé et public et des organismes internationaux de développement.
Sous son statut de la Commissaire générale en charge de l’entreprenariat, petite et moyenne entreprise, madame Bijou Kabwita a ouvert ces assises. Dans son propos, elle a invité les participants à mobiliser des actions au regard des potentialités énergétiques dont regorge l’étendue de l’ex province du Katanga. Cette action contribuera à promouvoir les emplois sains et durables dans le secteur énergétique et minier.
Guy Muswil Président du comité de pilotage de l’IDAK a, à cette occasion, rappelé que ce cadre de dialogue sert de forum aux échanges constructifs. Cette vocation le dote des atouts lui permettant de cibler les voies et moyens pour le développement économique pouvant induire la création des emplois surtout en faveur de la jeunesse. D’autre part, ces échanges constructifs ont également la vocation d’induire le développement intégral des Entités Territoriales Décentralisées (ETD).
L’après mines : une opportunité à préparer maintenant
A cette 40ème session, les panelistes ont eu à réfléchir sur l’après-mine. Et c’est en songeant à l’entreprenariat et en investissant dans le secteur énergétique. Les discussions ont concerné les opportunités qui permettraient aux ETD à se développer car, aujourd’hui, elles bénéficient de la redevance minière. Mais elles doivent surtout penser à l’après mines. En fait, les réflexions ont plus tourné sur comment créer l’emploi et trouver des solutions alternatives d’ après l’exploitation minière.
Président de la Chambre des mines et Directeur général de Kipushi Corporation, Louis Watum a invité les participants à plonger les regards au-delà de la question minière. Pour cet expert du secteur minier, il est judicieux de proposer aux jeunes et aux responsables des ETD une autre vision sur l’accès à l’emploi dans le secteur minier. Et d’insister qu’il est pratique et prometteur de réfléchir sur la façon de capitaliser la redevance pour la création des ressources. Par rapport aux enjeux à venir, Louis Watum a préconisé que les jeunes dans les ETD soient préparés à l’éducation financière.
Des recommandations pour saisir l’avenir de la libéralisation du secteur énergétique Trois panels ont été constitués à l’issue de cette plénière. Ils ont successivement réfléchi sur les opportunités d’ investissements dans le secteur énergétique dans l’ hinterland minier du Katanga ; les opportunités d’ investissement dans le secteur industriel dans le même hinterland est le prérequis pour l’ augmentation de l’ accès à l’ emploi par les congolais face aux opportunités d’ investissement dans les secteurs économiques.
Ces panels ont coulé des recommandations qui ont découlé des sujets traités. Il s’agit entre autres de la vulgarisation de loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité ; la mutualisation des capacités financières des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) dans les projets de l’ énergie électrique; la mise en place d’ un cadre de dialogue du secteur privé et du secteur public sur la gestion du secteur énergétique ; l’ intégration dans les programmes scolaires, pour tout cursus, des notions d’ entrepreneuriat et d’ éducation pour favoriser la création d’ emplois, etc.
L’objectif de cette 40ème plénière de IDAK a été de jeter un regard prospectif, d’ inciter et de saisir des potentialités et opportunités pour l’ essor économique en République démocratique du Congo (RDC) et les emplois nationaux induits par la libéralisation du secteur énergétique. Toutes les recommandations formulées s’inscrivent dans cette logique.
Sylvie Manda