« Inclusion de la langue des signes au processus électoral ». Tel est le thème de la matinée électorale animée par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima Kazadi, au Centre culturel Boboto, le 29 juillet 2022. Il était accompagné du 2e vice-président, Didi Manara Linga, en présence ded différentes personnalités. Il s’agit entre autres, de la ministre déléguée aux Affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap, Irène Esambo Diata, de la représentante du représentant résident intérimaire du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), du directeur-pays de l’IFES (Fondation internationale pour les systèmes électoraux) et des représentants de plusieurs sections de la communauté des sourds-muets.
L’objectif a été de mettre en place un cadre de concertation pour promouvoir l’accessibilité du processus électoral par l’interprétation en langue des signes congolaises, en vue de la participation massive des populations sourdes aux élections en République démocratique du Congo.
Le président de la CENI a procédé par l’exemple en communiquant avec l’assistance en langue de signes.
« Vous êtes d’éminents compatriotes impliqués dans la promotion de la langue des signes congolaises. Comme cela se passe dans certains pays où les langues des signes expressivement reprises dans les Constitutions, la nôtre le sera aussi, je l’espère, comme 5e langue. Je salue les efforts du ministre impliqué dans cette démarche combien salutaire pour nos compatriotes malentendants. Effectivement, j’ai inclus toutes les catégories dans nos équipes de la CENI y compris les personnes malentendantes. Tout cela pour que personne ne soit laissé de côté. Je peux vous rassurer qu’aujourd’hui je reconnaît cette langue et je la valorise en soutenant la Loi organique 022/003 du 3 mai 2022 portant protection et promotion des droits de la personne vivant avec handicap en RDC récemment adoptée et promulguée par le président de la République. C’est dans cet élan que j’ai nommé récemment au sein de mon cabinet deux conseillers, un sourd-muet et un interprète de la langue des signes pour s’occuper des cas spécifiques. Bientôt, on va débuter l’enrôlement et l’identification des électeurs et je peux me permettre d’affirmer que la CENI ne considère plus la surdité comme une anomalie mais plutôt une différence », a relevé Denis Kadima Kazadi.
Pour sa part, la ministre déléguée chargée des PVH (Personnes vivant avec handicap) a axé son exposé en analysant quelques dispositions légales relatives aux droits à la participation politique et publique des personnes avec handicap. En faisant quelques recommandations notamment la prise en compte de l’écriture braille dans la communication, la formation et l’information de la CENI au public pour une prise en compte affective de la donne handicap dans le processus électoral de 2023 en RDC.
Génie Mulobo