Le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis KADIMA KAZADI insiste sur l’opération de la révision du fichier électoral. Il l’a mentionné au cours d’une conférence-débat organisée par l’Université Simon Kimbangu à la salle MUILU du Centre d’accueil et de conférences Kimbanguiste de Kasa-Vubu.
Accompagné du 2e vice-président de la CENI, Didi Manara, Dénis Kadima est revenu sur l’approche de la nouvelle équipe qu’il dirige en faisant connaître la vision ambitieuse des membres qui la composent.
Il a éclairé l’opinion sur les diverses réalisations de la CENI, à savoir en premier lieu, l’actualisation de la cartographie des centres d’inscription des électeurs. Le souci, à travers cette opération qui a mobilisé près de 9000 agents, est de rapprocher les centres d’inscription des électeurs.
Le Président de la CENI a évoqué aussi la mutualisation des efforts entre la Ceni et l’Office national d’identification de la population (ONIP), pour l’identification et l’enrôlement des Congolais.
« Notre équipe, à peine arrivée à la Ceni, a établi un diagnostic et a constaté que durant les trois derniers cycles électoraux, il y a eu beaucoup de plaintes de la part des parties prenantes. À tort ou à raison, la Ceni a été accusée notamment d’opacité dans la gestion électorale, de manque d’intégrité et de transparence dans la gestion financière. Conséquence, un grand nombre ne croit pas que la Ceni peut faire un travail de qualité et en toute impartialité. Nous nous sommes mis au travail pour redorer le blason sur base de ce diagnostic en vue de relever le défi. Notre équipe a pensé, qu’au lieu de continuer à accuser les autres, il fallait travailler pour se faire accepter en tenant compte de diverses observations. Et la meilleure méthode, c’est à travers les interactions afin d’améliorer ce qui peut l’être. Car nous nous considérons au service du peuple congolais en général et de l’électorat en particulier », a déclaré le Président de la CENI. S’agissant de la feuille de route publiée le 3 février dernier, le Président de la CENI est revenu sur les contraintes. « Nous faisons en sorte que les gens soient au courant de ce que nous entreprenons. On met plus en avant les aspects négatifs concernant l’institution. Lorsque nous évoquons des contraintes d’ordre sécuritaires et financières, une certaine opinion pense que nous mettons en avant les raisons d’une fuite en avant. D’emblée, j’assure que le glissement ne fait pas partie de notre vocabulaire à la Ceni. Nous allons nous battre avec vous pour avoir des élections au moment où on les attend, donc dans le délai imparti. En définitive, impliquant toutes les couches des Congolais en âge de voter dans le processus en cours, nous nous évertuons à tout faire pour ne pas faillir à notre tâche et remplir la mission qui nous a été assignée, avec une Ceni de rang mondial pour consolider la démocratie en République démocratique du Congo », a dit en substance le président de la CENI.
Plusieurs sujets liés essentiellement à l’organisation des élections avant la fin de 2023 ont été au cœur de l’interaction qui a suivi ses propos liminaires.
Génie Mulobo