Genève, 13 Octobre (ACP) : Le groupe d’experts africains au droit de l’homme a présenté lors de la 51ieme session du conseil de droit de l’homme des nations-unies la résolution de l’assistance technique à la République démocratique du Congo pour soutenir le pays à maintenir son élan des bonnes pratiques des droits de l’homme souillé par l’activisme des groupes armés.
Le Groupe d’experts africain dans cette résolution d’assistance technique a condamné l’activisme des groupes armés et la résurgence des attaques perpétrées contre les populations civiles, les casques bleus, les acteurs humanitaires ainsi que les Forces armées de la République démocratique du Congo par les groupes rebelles et terroristes, principalement les ADF, CODECO, FDLR, M23, ainsi que l’occupation de la cité de Bunagana et d’autres localités où ils commettent plusieurs exactions de droits de l’homme. Le groupe a aussi condamné avec le soutien apporté à ces forces du mal par qui que ce soit en violation flagrante des principes relatifs à la promotion et protection des droits de l’homme. Le groupe demande la cessation immédiate de ce soutien. Ils ont condamné également toutes les violations des droits de l’homme commises, en particulier dans les régions touchées par les conflits armés dans l’est de la République démocratique du Congo, où la situation ne cesse d’entraîner d’importants déplacements de population.
Le groupe d’experts africains est par ailleurs satisfait des efforts fournis par les autorités de la République démocratique du Congo pour traduire les auteurs présumés de ces actes en justice, les encourage à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires afin que l’ensemble des auteurs présumés soient traduits en justice, et accueille avec satisfaction les condamnations déjà prononcées.
Il encourage le Gouvernement de la République démocratique du Congo à poursuivre ses efforts en faveur du respect de l’état de droit dans le but de respecter, de protéger et de garantir la jouissance par tous des droits de l’homme et des libertés fondamentales, conformément aux obligations internationales des États, en particulier pendant l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où la justice militaire a pris le relais des juridictions civiles dans le cadre des procédures pénales. Satisfait de l’engagement ferme du Président de la République à améliorer la situation des droits de l’homme ainsi que les mesures positives prises depuis son investiture notamment le pour lancement de son programme de réformes et d’ouverture de l’espace politique, avec des actions concrètes telles la libération de détenus politiques, la fermeture de centres de détention où ils se trouvaient, le retour d’acteurs politiques et la réalisation de progrès en matière de respect des libertés fondamentales.
Ils ont aussi salué la mise en place du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, par la signature par le Président de la République, le 5 juillet 2021, de l’ordonnance portant création, organisation et fonctionnement dudit programme, ainsi que la nomination de son coordonnateur. Les experts africains sont aussi satisfaits des efforts du gouvernement pour l’amélioration du cadre légal en matière électorale et de protection des défenseurs des droits de l’homme ainsi que de la promulgation de la loi organique portant promotion et protection des droits des personnes vivant avec ainsi que celle portant promotion et protection des droits des peuples autochtones pygmées après l’adoption par les deux chambres du Parlement.
Notons que dans la même résolution, le groupe d’experts africains a félicité la RDC concernant l’amélioration de conditions de détention dans les prisons ainsi que la condamnation des auteurs des assassinats des défenseurs des droits de l’homme Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA.
Signalons que le groupe d’experts africains a prié le Haut-commissaire des nations-unies au droit de l’homme d’établir un rapport complet sur la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo et de le lui présenter, dans le cadre d’un dialogue interactif renforcé, à sa cinquante-quatrième session du conseil des droits de l’homme qui se tiendra à Genève en suisse en Septembre 2023
Evelyne LUYELO