La deuxième journée des travaux de la 5ème session plénière Conjointe IDAK-IDAKI qui se déroule à Kinshasa du 25 au 27 Octobre 2022 a tourné principalement autour des défis de l’exploitation minière et les mesures d’atténuation et d’adaptation au chantier climatique. Au total 2 panels et 9 présentations ont suffit pour que les parties prenantes échangent sur les conventions et normes internationales sur le changement climatique ratifiées en RDC ainsi que la présentation du plan national d’adaptation au changement climatique puis le rôle de la RDC face à la transition énergétique.
Pour contourner les risques liés au changement climatique, certaines entreprises ont développé l’agroforesterie pour le reboisement , cas de la MIBA et d’autres ont développé des micro barrages hydroélectriques pour réduire la consommation de diesel, cas de Kibali. Une très bonne politique qui rentre dans le cadre de la transition énergétique. Cependant les efforts ménagés par toutes ces entreprises demandent de l’appropriation de ces problèmes par les communautés afin de créer une synergie entre gouvernement, les entreprises minières et les communautés. Par ailleurs, le problème de manque de zonage territorial de la RDC est un obstacle à la préservation de la biodiversité souhaitée. De nouvelles initiatives gouvernementales similaires au projet 1 milliards d’arbres seraient également salutaires. << Je souhaite que le gouvernement donne de nouvelles orientations comme le projet 1 milliards d’arbres>> A déclaré Gerry Zozo représentant de Kibali à ces assises. Les panelistes de cette deuxième journée ont en outre recommandé le cadre légal pour le respect de la biodiversité dans l’activité minière.
Et d’ajouter :
Que le gouvernement crée d’autres aires protégées. << Nous devons avoir un texte qui prévoit la cessation de toute activité non conforme à la conservation des aires protégées et l’arrestation de toute personne ayant participé à leur cession>> A déclaré Mr Ben Muding super intendant de Kamoa Copper SA. Signalons que 2 facteurs favorisent le changement climatique sur l’activité minière notamment la déforestation et les émissions de gaz à effet de serre générés par les combustions des carburants.
Dans son exposé, Mr Homère Kabasele président du comité de pilotage du groupe de travail climat rénové GTCRR l’a démontré par des chiffres en prenant en illustrant par les mines du Haut-Katanga qui d’exploitent à ciel ouvert alors qu’elles rasent les forêts sur 200ha avec des impacts très graves. A en croire les propos de Mr Homère, les dégâts causés par l’exploitation minière en termes de combustion des gaz sont inestimables.
La demande accrue des minerais stratégiques
Pour sa part , Mr Vuko Ndondo charge d’audition au ministère de l’industrie pense que la forte demande des minerais pourrait mettre la RDC dans les prochains jours au centre des tirs. La RDC doit donc définir une politique claire pour être à la hauteur.
C’est dans le même ordre d’idées que Mme yvette Mwanza membre de la fédération des entrés du Congo Nord-Kivu recommande une norme nationale car une forte capacité institutionnelle du secteur et une synergie entre acteurs à l’heure du changement climatique éviteraient à la RDC des frais salés.
Face à ce fléau de changement climatique qui n’épargne aucun secteur de la vie, Mr Prince Kaponda Shipuwe III réitère son vœu en tant que société civile à continuer les sensibilisations auprès des communautés locales afin de les emmener à l’atténuation par le système Redd+ , la reconstitution du couvert végétal, la bonne gestion des déchets et le choix de l’énergie à utiliser.
Ces travaux se déroulent grâce à l’appui financier de la coopération allemande GIZ et l’assistance de l’USAID.
Flore KAYALA MUKALA