En marge de prochaines échéances électorales et dans le cadre de leur mission de promouvoir la femme, l’ Onufemmes et l’Union Congolaise des femmes des médias par ses membres ont eu une table ronde ce lundi 27 Février à Kinshasa dans les locaux d’ ONUFEMMES pour réfléchir comment accompagner les femmes au processus électoral. Le faible taux des femmes sur le fichier électoral mis en place inquiétant les défenseurs des droits des femmes, l’ Onufemmes sollicite l’implication des professionnels des médias pour la participation politique de la femme. Pour avoir une perspective équilibrée du rôle de la femme dans la société sur tous les aspects, le contenu médiatique doit être amélioré. <<Nous devons commencer par reconstruire notre perception de voir les choses. Les femmes invitées à parler ne doivent pas seulement aborder des questions liées aux femmes mais aussi et surtout les questions transformationelles. Le changement de paradigme est vivement souhaité>> A déclaré Adama Moussa représentant Onufemmes RDC.
Les discussions de la table ronde ont eu trois poches essentielles notamment les stratégies à mettre en place pour accroître le taux des femmes sur le fichier électoral, la visibilité des femmes ainsi que la création d’un consortium Onufemmes-medias pour la cause des femmes en vue d’atténuer les stéréotypes.
Catherine Odimba représentante adjointe de l’ONU femmes à rassuré de l’appui de l’ONU femmes aux initiatives qui seront prises par les médias pour promouvoir la participation des femmes au processus électoral. <<La participation des femmes est une question de développement, de démocratie, des droits humains, de citoyenneté. Nous sommes là prêts à soutenir ces agendas combinés à l’agenda du genre pour que la femme se représente effectivement en ne regardant pas les barrières mais en trouvant plutôt des alternatives à chaque obstacle rencontré>> A-t-elle dit.
Signalons qu’à l’issue de ces échanges , il a également été évoqué le problème de la langue qui fait obstacle à la participation de la femme. Selon Madame Catherine Odimba, la langue ne peut pas être opposée comme critère d’incompétence. << Les femmes doivent s’exprimer en des langues qu’elles maîtrisent mieux mais sans pour autant être affichées comme incompétentes. La compétence n’est pas forcément liée au français>> A-t-elle conclut
L’ UCOFEM quant à elle , s’est dit<< très honorée de cette collaboration proposée par Onufemmes qui n’en est pas à sa première expérience, les membres de l’UCOFEM étant tous professionnels des médias vont se mettre au travail de manière très effective afin de très bien jouer leur rôle , celui d’accompagner les femmes qui veulent accéder en politique >> A rapporté Rose Masala Directrice Exécutive de l’UCOFEM.
Les travaux vont se poursuivre dans les prochains jours pour la mise en œuvre d’un plan de travail commun.
Flore KAYALA MUKALA