Le 08 mars, ce n’est pas la journée de la femme ou de la fête des femmes, c’est la journée internationale des droits des femmes. De ce fait, ce jour doit être consacré, non pas à la célébration, aux activités festives au bénéfice des femmes mais à la réflexion sur les droits des femmes.
À titre illustratif, nous constatons, pour la RDC, que les femmes congolaises n’ont pas le droit de percevoir l’entièreté de leur salaire durant leurs congés de maternité contrairement aux femmes des autres pays de la sous-région. Les Congolaises ont-elles besoin de moins d’argent durant les premiers mois de vie de leur bébé que les femmes que les Zambiennes, les Ougandaises ou les Camerounaises ? Je ne le pense pas au contraire ! C’est exactement en ces moments qu’elles ont plus besoin d’être soutenues, y compris financièrement !
De plus, quel message la RDC renvoie-t-elle à ses filles lorsqu’elle indique dans sa loi qu’elles n’auront droit qu’à 66% de leur salaire lors de leurs congés maternité lorsqu’elles donneront naissance ? La maternité serait-elle un handicap professionnel ? Non, non et non ! Avoir et s’occuper de son enfant durant ses premiers mois d’existence ne devrait pas constituer un désavantage sur le plan professionnel. C’est inhumain d’avoir une telle vision de la maternité.
J’ose espérer que le Président de la République, le gouvernement ainsi que le Parlement auront assez de décence, de dignité et de respect vis-à-vis des femmes congolaises en modifiant l’article 130 du Code du travail afin que les femmes congolaises puissent percevoir 100% de leur salaire durant leurs congés de maternité.
Que vive la journée commémorative des droits des femmes.
ENGUNDA IKALA