New-York ; 13/03 (ACP) : Madame la ministre du genre, famille et enfants, Mme Gisele Ndaya pense que le retour de la paix en RDC est la condition sine qua non pour que les femmes et les filles soient au centre du changement dans l’innovation technologique et que l’économie numérique inclusive soit réalisée en République Démocratique du Congo, madame la ministre l’a affirmé lors de la prise de parole de la RDC ce lundi 13 mars dans la soirée à New-York à la 67e session des nations unies sur la condition de la femme.
Pour Mme la ministre, il faut que les armes se taisent en RDC. Les femmes du Congo ont besoin du soutien de l’ONU et de l’action dans ce plaidoyer pour le retour d’une paix durable en RDC.
<<Sans paix, il est difficile de combler les lacunes des politiques et des cadres et processus législatifs. Sans paix, difficile qu’il y ait des investissements dans l’infrastructure numérique pour combler le clivage entre les sexes>> . A expliqué Madame Ndaya. A elle de souligner de la volonté de RDC de faire du numérique un outil de développement car le pays a validé en 2019, son Plan National du Numérique « Horizon 2025 » et l’a repris dans son Plan 2 National Stratégique de Développement 2019 – 2023.
Pour la ministre du genre, famille et enfants la Constitution de la RDC promeut le principe de la non-discrimination, notamment en matière d’éducation et de l’accès à l’information et à la communication, conformément à la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF) et à la Déclaration et Programme d’action de Beijing de 1995. Le Code de la famille rend aussi plus favorable à la jouissance des droits égaux entre l’homme et la femme. De nombreux projets prioritaires du plan stratégique ont pu être lancés, notamment : Le Système National d’Identité Digitale, en sigle SNID, dont l’étude de faisabilité permet la mise en place du Registre National de la population, ; la mise en œuvre du projet de Réseau National de la Recherche et de l’Enseignement (NREN, en sigle), pour va interconnecter les universités et le monde de la recherche scientifique, couplée à la fourniture d’équipements informatiques pour les étudiants ;
Pour Mme Ndaya, l’accélération de la mise en œuvre du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », avec une attention particulière à promouvoir l’innovation et le changement technologique, ainsi que l’autonomisation de toutes les femmes et les filles figure donc parmi les objectifs majeurs de la RDC.
Mme la ministre a évoqué la mise en œuvre du le Programme d’Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises, «PADMPME» en sigle; qui a un volet consacré à la digitalisation des textes des lois en faveur des femmes. Il s’agit d’une part, de vulgariser, à l’intention des femmes entrepreneures et des communautés, les lois relatives à la gestion des petites et moyennes entreprises et favorables à l’activité entrepreneuriale féminine et, d’autre part, de mener un plaidoyer collaboratif auprès des décideurs et des entreprises notamment, pour le rayonnement du genre. Dans le cadre de ce projet, des smartphones dotés d’un système GPS et intégrant une application pour créer un réseau d’entrepreneures et faciliter les affaires et le partage de l’information sont distribués aux femmes entrepreneures et aux communautés concernées. Les efforts fournis par la République Démocratique du Congo pour l’inclusion de la femme au numérique concernent aussi la connexion de la femme congolaise au projet : « 50 millions de femmes ont la parole», une initiative de la sous-région d’Afrique qui vise la création et le déploiement d’une plateforme de médias sociaux afin de s’attaquer aux problèmes qui se posent spécifiquement aux femmes, notamment aux femmes entrepreneures, à savoir la faiblesse d’instruction et de formation entrepreneuriale, la faiblesse d’accès au financement et aux services financiers, ainsi qu’à l’information.
Il sied de souligner que la délégation de la République Démocratique du Congo s’est aligné à la déclaration faite par la Sierra Leone au nom du Groupe Africain et celle de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) dont elle assure la présidence.
Evelyne Luyelo et Elsa Indombe ( ACP)