Kinshasa 13.09.2023
Par Me Jean Claude Katende
Dans le but de manipuler l’opinion publique et de discréditer mon travail, certains acteurs de la société civile ont propagé auprès de certains leaders politiques, des ambassadeurs qu’auprès des organisations internationales, des mensonges selon lesquels mon engagement auprès des jeunes des mouvements citoyens serait motivé par mon projet de me présenter comme candidat aux élections de 2023.
Le temps vient de démontrer que c’était faux.
Je devrais écrire sur ces mensonges depuis l’année passée, mais je m’étais abstenu pour laisser au temps le travail de mettre à découvert la vérité. Maintenant que la période de dépôt des candidatures est à son terme, je peux parler pour démontrer que tout mensonge a une fin.
En fait, pour ceux qui ne le savent pas, je suis engagé auprès des jeunes depuis 1992.
Au sein de l’Eglise « Les nicodème » à Lubumbashi, j’ai occupé pendant plusieurs années la fonction de Président de la Jeunesse Pour Christ(JPC). Cette position m’avait permis d’attirer beaucoup de jeunes vers le Christ, d’une part, de créer avec le concours de Monsieur MITEU, l’école de formation des jeunes chrétiens au ministère évangélique dénommée « Le Tyrannus », en référence à l’école où l’apôtre Paul enseignait les saintes écritures (Voir Actes des apôtres 19 :9), d’autre part.
Les jeunes chrétiens qui sont passés par cette école sont devenus aujourd’hui responsables de grandes églises à Lubumbashi, aux Etats-Unis, en Europe, en Zambie et en Afrique du Sud. Fruit d’un travail sérieux et discipliné.
En 2018, au sein de l’ASADHO et de Publiez ce que vous payez, nous avons lancé les activités d’initiation des jeunes des mouvements citoyens à la gouvernance des industries extractives. Ces activités étaient lancées au moment où les autorités politiques et les acteurs de la société civile se méfiaient des jeunes des mouvements citoyens, en les traitant des subversifs. Nos activités ont permis à plusieurs jeunes à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Goma et Bukavu de s’intéresser à la gouvernance économique de notre pays. Dans le cadre de nos ateliers et action de plaidoyer, les jeunes des mouvements citoyens ont travaillé avec les acteurs de la société civile et parlé avec les autorités sans aucune brutalité. La méfiance des uns et des autres à leur égard a beaucoup diminué.
Aujourd’hui, les jeunes de Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi, Goma et Bukavu sont très engagés dans des revendications qui touchent le secteur des ressources naturelles.
Aujourd’hui, la collaboration entre les jeunes des mouvements citoyens et les organisations traditionnelles s’est beaucoup améliorée. J’y ai contribué sans attendre aucune contrepartie.
Le succès de ces actions au milieu des jeunes a poussé certains acteurs de la société civile à penser que nous le faisions pour des buts d’avoir des voix pour les élections de 2023. Il n’en est rien.
Malgré ces mensonges qui ont été distillés depuis l’année passée, je continue à travailler avec les jeunes pour les aider à comprendre mieux les enjeux tant politiques qu’économiques de notre pays. Ainsi, ils peuvent être mieux préparés à assumer leur rôle.
Je reçois régulièrement à mon bureau des jeunes qui ont besoin des conseils et qui veulent apprendre de mon expérience.
Les jeunes ne s’approchent que des adultes qui les écoutent et qui sont prêts à les accompagner dans la réalisation de leurs propres rêves. C’est mon secret. C’est ce que j’ai appris à faire.
Les mensonges n’honorent personne.
Apprenons à ne pas détruire le travail de l’autre seulement par ce que nous ne l’apprécions pas ou nous ne l’aimons pas.
Dans mon village, on dit : « le mensonge n’a pas une longue vie ».
Je reste toujours au service de mon pays.