Créer des richesses dans la chaine de valeur de l’industrie des métaux de batteries en RDC et en Afrique, tel était le thème choisi pour le forum sur les métaux de batterie RDC-Afique qui s’est déroulé à Kinshasa Capitale de la RDC du 20 au 21 Septembre 2023.
La conférence a abordé les questions du climat des affaires, des taxes et autres relatives au développement de l’industrie des batteries et des énergies renouvelables en RDC et en Afrique . Durant les deux jours les participants ont eu droit à huit sessions à savoir les pespectives des parties prenantes, le dialogue sur la transformation locale, Mise à contribution des opérateurs miniers sur la transformation locale et la valorisation, les stratégies et le respect des normes d’exploitation et de production des métaux de la transition, la vision africaine des métaux de batteries et le modèle économique pour le continent, le dialogue interministériel sur la revitalisation des entreprises publiques , le plan socio-économique pour un développement durable et enfin l’ouverture de la voie à une mobilité propre sur le Continent.
Face aux enjeux ci-haut énumérés, les parties prenantes au développement de l’industrie des métaux verts qui ont pris part aux assises du forum sur les métaux de batteries tenu à Kinshasa ont fait des recommandations pour permettre à la RDC et à l’Afrique de tirer véritablement profit de la transition énergétique.
Voici les Dix-huit recommandations des parties prenantes au développement de l’industrie des minerais stratégiques
- l’élaboration d’une loi sur l’industrie appelée code de l’industrie conformément au nouveau code minier
- Faire de la RDC à l’horizon 2040 une terre de destination des investissements et des compétences pour la chaine de valeur des batteries
- Mutualiser les efforts entre les Pays Africains à l’instar de la RDC et de la Zambie et assurer que les investissements provenant du secteur minier prévus pour l’industrie de transformation soient effectifs pour les connaissances et le transfert des technologies
- Adopter le modèle propre de mutualisation entre la RDC et la Zambie tout en s’inspirant des modèles chinois, européen et américain.
- Poursuivre les recherches minières et géologiques pour améliorer les connaissances des ressources minérales
- Mesurer et certifier les gisements miniers suivant le procédé du plan économique plus rentable
- Accroitre la quantité de l’offre en métaux de batterie
- concrétiser le plan d’action mis sur pied dans le cadre de financement des projets de recherche et de développement des technologies en s’appuyant sur les compétences de la jeunesse
- Definir un agenda fléxible de production des précurseurs de batteries électriques afin de maximiser les opportinités sur le marché des métaux de batterie
- Encourager les sociétés minières à dialoguer avec les sociétés de transfert des technologies à venir s’installer en Afrique en géneral et en RDC en particulier
- Elaborer des relementations pour attirer les investisseurs et faciliter la transformation locale des métaux de batterie
- Améliorer la gouvernance du secteur minier en renforçant les capacités des acteurs étatiques
- Mettre du contenu dans tout ce qui existe pour mener le benefice de l’exploitation minière aux Congolais
- Prévoir le mode de gestion et la contribution minimum de 0.3% des entreprises minières destinées au développement des communautés locales
- Améliorer la gouvernance du secteur minier privé de l’exploitation minière artisanale
- Disposer d’un marché financier en RDC pouvant permettre d’intégrer les petits épargnes et les 60% rappatriés par les opérateurs miniers dans les investissements publics.
- Appliquer la politique financière du Fond minier pour les générations futures en ce qui concerne le financement des projets
- Créer et dialyser les zones économiques spéciales pouvant constituer un ilot et une barière entre les antivaleurs qui gangrènent le climat des affaires.
Cependant il a été décélé certains défis pour la meilleure effectivité de la chaine de valeur de batteries notamment le manque d’infrastructures routières et féroviaires pour l’évacuation des minerais , le déficit énergétique ralentissant ainsi le développement de l’industrie minière , manque de logistique adéquate pour booster durablement la diversification économique et l’intégration industrielle , absence d’une reglémentation stricte dans le secteur de l’industrie et l’absence d’un véritable climat des affaires.
Signalons que lors de la GABI ( Global Africa Business Initiative) à New York, le Ministre de l’industrie Julien Paluku a annoncé le vote par l’Assemblée Nationale de la loi qui définit les régimes des zones économiques spéciales modifiant celles de 2014. » les investisseurs seront desormais sécurisés car ils auront des avantages douaniers, fiscaux et parafiscaux » A-t-il déclaré
Flore KAYALA MUKALA