Dans une déclaration publiée le Lundi 15 Janvier 2023 à Kinshasa , les organisations de la société civile de défense des droits des femmes et celles des droits de l’enfance se disent indignées par les propos tenus par le Pasteur Daniel Mabiala responsable de l’église primitive à Kinzamvueté dans la province du Kongo Central dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Ce père de famille affirme avoir donné en mariage comme cadeau à son Pasteur titulaire Pierre Kasambakana sa fille Meda qui serait âgée de 11 ans selon les proches de la famille.
Les organisations de la Société civile réunies se référant aux différents textes légaux nationaux, régionaux et internationaux portant protection de l’enfant interdisant le mariage forcé ; Spécifiquement la loi n°06/018 de 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 Janvier 1940 portant Code pénal Congolais en République Démocratique du Congo en son article 174 f qui stipule : « …. Sera punie d’une peine de 1 à 12 ans de servitude pénale et d’une amende ne pouvant être inférieure à 100.000 FC constants, toute personne qui exerçant l’autorité parentale ou tutélaire sur une personne mineure ou majeure, l’aura donné en mariage, ou en vue de celle-ci ou l’aura contrainte à se marier. Le minimum de la peine prévue à l’alinéa premier est doublé lorsqu’il s’agit d’une personne de moins de 18 ans. » condamnent avec la dernière énergie cet acte ignoble qui constitue une violation grave des droits de l’Homme.
Par ailleurs les OSC saluent la saisine de l’affaire par la justice et l’encourage d’aller jusqu’à la condamnation de toutes les personnes impliquées dans l’affaire.
Tout en mettant en garde tout auteur des actes pareils au risque de subir la rigueur de la loi , les défenseurs des droits des femmes et de l’enfant invitent la population Congolaise à briser le silence et dénoncer tout auteur des actes illégaux.
Flore KAYALA MUKALA