Dans le cadre de leur mission de veiller à la bonne gouvernance dans le secteur extractif, Oil and mines gouvernance Center (OMGC) et Resource matters ont organisé à Kinshasa le Mardi 09.04.2024 sous la houlette de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) un atelier national sur l’état des lieux de la divulgation des synthèses des études d’mpact environnemental et social en République Démocratique du Congo. Organisée dans la salle de conférence de Fleuve Congo hôtel cette messe nationale des acteurs du secteur extractif venus de tous les coins de la RDC a bénéficié de l’accompagnement de la coalition Publiez ce que vous payez et de l’appui technique de la GIZ. Il était question pour tous les participants de discuter sur les obstacles, défis et pistes d’actions à entreprendre pour la divulgation des synthèses EIES et documents annexes. En outre, le contenu de dites synthèses à publier ont aussi fait l’objet des discussions.
Selon Me Jean Pierre Okenda Directeur de Resource Matter la motivation de la tenue de cet atelier est le paradoxe existent entre les méfaits de l’extraction en République Démocratique du Congo et l’indisponibilité de l’information concernant tous ces impacts. « 5 ans après la publication du code minier de la RDC qui prévoit l’étude de l’impact environnemental dans l’extraction, Nous avons emmené les acteurs à réfléchir sur la publication des documents contenant les informations environnementales pour qu’à la fin de cette réunion la feuille de route sur les actions à mener émise stimule la surveillance citoyenne » A-t-il dit
A en croire les propos du Juriste, s’est agi de la compréhension des défis au niveau règlementaire, au niveau opérationnel et même pratique de manière à émettre une feuille de route qui décrit les actions à mener pour permettre à tout citoyen Congolais d’avoir une idée de l’impact des projets miniers en RDC affectent l’environnement, quel mécanisme mis en place pour la gestion de cet environnement, quel budget prévu pour l’environnement et quelle est sa situation actuelle.
Signalons que cette réunion qui s’est tenue à Kinshasa est la suite de celle tenue à Lubumbashi en Octobre 2023 dernier qui a tourné autour de la rédaction et de la publication de l’étude d’impact environnemental et social.
« En ce qui concerne la publication, le bon sens a démontré que c’est l’entreprise qui doit pouvoir rédiger la synthèse de l’étude de l’impact environnemental et social et la publication a été confiée à l’administration publique » A indiqué Me Jean-Claude Katende membre de la coalition Publiez ce que Vous Payez.
D’après Me Jean-Claude Katende le nœud du problème se situe au niveau du contenu de la synthèse, lequel a même fait l’objet du débat du jour.
Et d’ajouter
« Nous avons pris quelques recommandations pour que la prochaine fois on ne revienne plus sur le débat mais qu’il y ait des démarches orientées vers les autorités pour obtenir un certain nombre d’actes légaux qui vont faciliter la publication ainsi que l’éclaircissement sur certaines lois mais aussi au niveau des entreprises que des mesures soient prises pour que la publication de la synthèse d’étude d’impact environnemental et social soit effective »
De son côté L’ITIE se dit satisfaite de la tenue de cet atelier auquel elle a noté une très bonne participation des parties prenantes stimulées à travailler pour l’accessibilité pour tous aux informations liées à l’étude de l’impact environnemental et social de l’extraction en RDC. « C’est dans le but d’améliorer la gouvernance du secteur que nous nous sommes réunis avec des parties prenantes pour réfléchir sur ce que nous devons faire pour mettre à la disposition du public des synthèses exploitables. Je suis satisfait parce que la participation était très bonne » A déclaré Jean-Jacques KAYEMBE Coordonnateur national de l’ITIE
D’après les dires du Coordonnateur de l’ITIE l’atelier a permis de réactiver la mécanique afin que les administrations et les entreprises fournissent à la CTCPM les synthèses qui soient exploitables par les citoyens .
A titre informatif, les informations à mettre à la disposition du public auront deux dimensions. Premièrement les résumés à mettre à la disposition du public en langues nationales et compréhensibles et en second la synthèse qui devra contenir certains éléments qui peuvent être exploités par les citoyens, les universitaires et les chercheurs sur l’étude qui a été réalisée dans le cadre de l’impact environnemental et social.
Flore KAYALA MUKALA