2 ans après le lancement de l’appel d’offres des blocs pétroliers et gaziers , aucun investisseur ne se manifeste. Et pourtant l’avènement de la transmission énergétique avec l’engagement des Etats à abandonner les énergies fossiles pour les énergies propres s’annonce très rude pour l’avenir des hydrocarbures dans le monde en général et en RDC en particulier. La coalition le Congo n’est pas à vendre tire la sonnette d’alarme pour que le gouvernement mène une étude objective afin d’opter pour une alternative.
Le processus d’appel d’offres sur les blocs pétroliers et gaziers inquiète la Coalition n’est pas à vendre (CNPAV). L’opacité et le non-respect de la procédure d’attribution des blocs pétroliers ont fait perdre à l’Etat Congolais 910 Millions qui restent irrécupérables, révèle l’ analyse faite par le CNPAV.
Face à la presse ce 8 Mai 2024, le CNPAV a présenté sa note d’analyse qui met en lumière les risques des dettes supplémentaires qui pourraient résulter du processus dudit appel d’offres. D’après le CNPAV, pour avoir mal négocié et octroyé plusieurs blocs, l’Etat Congolais a été condamné à payer 617 Millions de dollars à Dog Oil et 240 Millions d’euros à la société Caprikat et Fox whelp de Dan Gertler.
Ces risques et craintes sont rien d’autres que l’approbation lacunaire par le conseil des ministres avec des chiffres variants sur le nombre exact des blocs (soit soit 27), la fourniture de garantie de rentabilité coûteuse à long terme, l’octroi des blocs à des <<preneurs spéculateurs>>, des conflits avec des anciens détenteurs, des informations insuffisantes sur le potentiel géologique, le non respect de critères de sélection. En outre, le CNPAV a révélé à la presse que les principes de transparence et de recevabilité aux quels la RDC a souscrit à travers notamment l’initiative pour la transparence dans les industries extractives semble être mis de côté dans ce processus.
Me Jimmy Munguriek membre de la coalition CNPAVa indiqué qu’il était important qu’après 2 ans du lancement de cet appel d’offres de faire un état de lieux de son processus. << Nous avons voulu rendre public les résultats de l’analyse faite sur l’appel d’offres du secteur des hydrocarbures en RDC>> A-t-il dit
D’après le juriste , l’analyse explique les risques d’endettement que court la RDC en lieu et place des recettes rêvées.
Et d’ajouter
<< Le processus d’appel d’offres n’a pas été bien conduit. Nous avons exploité le PV du conseil des ministres où on parle de 16 blocs qui devraient faire l’objet de l’appel d’offres mais curieusement lors du lancement de ce dernier on parle de 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Nous n’avons donc pas trouvé des traces de blocs supplémentaires>> A expliqué Me Munguriek
Signalons que l’insuffisance des données sur les dits blocs a constitué un obstacle majeur pour la manifestation des investisseurs. En dépit de la soumission de Perenco qui s’est finalement désengagé, aucun bloc n’est jusque là pris.
Flore KAYALA MUKALA