renforcer les capacités des pays à faire face aux impacts du changement climatique et à s’en remettre et rendre les flux financiers compatibles avec les objectifs climatiques et mobiliser annuellement des fonds de financements climat Nord-Sud tels étaient les grands engagements de l’accord de Paris sur le Climat. Les dirigeants mondiaux réunis à la conférence des nations unies sur le Climat à Paris avaient également convenu de Fournir aux pays en développement des ressources financières pour atténuer les changements climatiques, renforcer la résilience et accroître les capacités d’adaptation aux effets produits par ces changements.
C’est dans l’optique d’appuyer le gouvernement Congolais dans le renforcement de la résilience de ses populations face aux effets du changement climatique que le Centre Carter a lancé officiellement à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga en présence du secrétaire genéral à l’environnement Mr Benjamin TOIRAMBE ,l’initiative justice climatique , sa nouvelle orientation stratégique axée sur la promotion d’ une transition juste ancrée dans les droits des populations congolaises afin de garantir un partage équitable des richesses et de la prospérité dans les chaînes des valeurs des minerais stratégiques de la RDC ainsi qu’une meilleure adaptation des populations congolaises au changement climatique. Ça fait exactement 17 ans aujourd’hui que le Centre Carter travaille dans le secteur extractif de la RDC en contribuant au développement des populations Congolaises puis en soutenant les acteurs de la société civile dans les domaines de la transparence du secteur extractif, le monnitoring des revenus du secteur extractif et enfin la protection des droits humains et promotion des pratiques de durabilité.
Par cette nouvelle orientation initiative justice climatique, le Centre Carter vise essentiellement l’obtention par les populations Congolaises, de la meilleure répartition des richesses générées par l’exploitation de leurs ressources naturelles, l’amélioration du bien-être de ces populations en leur fournissant un accès à des mécanismes efficaces d’adaptation et de résilience face au changement climatique et aux impacts environnementaux de l’extraction des ressources minières.
« L’intention du Centre Carter est plus que jamais d’être utile à la RDC, en accompagnant tant ses décideurs, sa société civile et ses populations dans cette phase nouvelle de l’histoire du pays, et tenter de faire qu’un principe de justice guide la transition mondiale vers des sources d’énergie plus propre et accessibles à tous et toutes. » A indiqué Me Fabien Mayani chargé des programmes gouvernance des industries extractives au Centre Carter.
L’accélération de la décarbonation de l’activité humaine est une exigence pour une meilleure transition verte
La baisse des émissions de CO2 devient de plus en plus un critère de choix pour les clients et les investisseurs. Et La République Démocratique du Congo compte parmi les pays clés pour atteindre les objectifs de décarbonation établis par la communauté internationale dans le cadre des stratégies de lutte contre le changement climatique car elle détient environ 60% de l’ensemble des forêts du Bassin du Congo et d’immenses ressources en minerais nécessaires à la transition énergétique mondiale.
Préoccupé par le contraste existant entre le potentiel de la RDC en minéraux les plus sollicités pour la transition verte et l’inégalité des répartitions des recettes issues du secteur extractif et craignant la non amélioration de la vie des communautés premières victimes de l’exploitation de ces minéraux, le Centre Carter avait lancé en 2022 un processus de recadrage de la vision et des objectifs du Programme Gouvernance des Industries Extractives afin de mieux refléter son engagement en faveur de la justice et de l’équité pour les populations congolaises dans le contexte de la transition énergétique globale et de lutte contre le changement climatique. Une affirmation faite à la presse par Susan Marx , Directrice du programme droits humains au Centre Carter.
Notons que par Ce virage stratégique, le Centre Carter se veut le centre des initiatives et des discussions nationales, régionales et mondiales sur la transition énergétique globale et l’adaptation au changement climatique en faveur des populations congolaises.
Entendant travailler avec toutes les parties prenantes pour la mise en place des politiques efficaces de protection des droits humains, de création de chaînes de valeurs locales, de maximisation des revenus générés par les minerais de transition et leur allocation aux secteurs productifs et à l’intérêt général, ainsi que pour la meilleure adaptation des populations congolaises au changement climatique, l’Initiative appelle le secteur privé et les acteurs internationaux à adopter des pratiques responsables et équitables dans les chaînes d’approvisionnement des ressources extractives afin de mieux prévenir et remédier à leurs impacts sur le changement climatique en RDC.
L’initiative justice climatique va également Amplifier le soutien aux campagnes de suivi et de plaidoyer des acteurs indépendants de la société civile auprès des acteurs nationaux, régionaux et internationaux
Le Centre Carter fait des droits des populations propriétaires des ressources dont le monde a besoin pour lutter contre le changement climatique et renforcer la résilience son cheval de bataille pour une transition juste vers les énergies vertes .
« Ces droits ne se limitent pas à une participation formelle à la gestion des ressources du pays, mais incluent un droit au bénéfice de la richesse créée par le développement de la nouvelle économie mondiale » A martelé le Centre Carter .
Flore KAYALA MUKALA