Contribuer à la construction d’une industrie des métaux pour batteries et permettre la transition énergétique et réduire la pollution d’environnement tel est l’objectif de la deuxième édition du forum sur les métaux de batteries organisée à l’hôtel du fleuve à Kinshasa Capitale de la République Démocratique du Congo.
Les organismes gouvernementaux, les entreprises minières, les leaders de l’industrie et les innovateurs technologiques qui se sont réunis pour façonner l’avenir de ce secteur en pleine expansion en RDC ont axé leurs discussions autour de l’étude de Faisabilité de la Zone Économique Spéciale DRC-Zambie, les opportunités d’investissement locales et régionales , la transformation Numérique , l’investissement dans les infrastructures avec un focus sur le partenariat public-privé,l’approvisionnement énergétique pour l’industrie des métaux pour batteries ainsi que la coopération régionale plus particulièrement la collaboration RDC- Zambie pour la construction de la chaîne de valeur solide de l’industrie des batteries en Afrique. Pour ce faire, La zone franche qui devait s’étendre sur 2000 hectares, sera erigée dans la province Congolaise du Haut-Katanga frontalière avec la Zambie. Rappelons que Julien Paluku ancien Ministre de l’industrie avait annoncé en Septembre dernier en marge de la 78ème assemblée générale de l’ONU organisée à New York que la dernière que l’étude de faisabilité démontrait qu’il fallait 30 Miliards de dollars américains pour développer le projet de construction d’un complexe intégré dedié à la fabrication des véhicules électriques.
Abordant les défis et les opportunités liés à la création d’un écosystème durable pour les métaux de batterie en RDC, avec des stratégies pour surmonter la malédiction des minéraux critiques, établir une industrie des métaux pour batteries équitable, soutenir une croissance durable à grande échelle et favoriser le développement socio-économique les acteurs du secteur minier présents aux assises ont refléchi sur les impacts environnementaux et incitations à l’investissement, avec un focus sur le rôle de l’ARSP et la collaboration autour des modèles OEM, ODM et OBM,
la position de la RDC sur le marché des minéraux critiques en Afrique, les lacunes en matière d’investissement, les tendances actuelles, le besoin de collaboration régionale sur les chaînes d’approvisionnement, et les stratégies pour faire face aux défis tels que les marges serrées et les facteurs socio-politiques.
S’agissant du numérique, l’assistance a suivi un panel sur la manière dont la RDC peut adopter de nouvelles technologies pour la production de batteries de prochaine génération, faire face aux pénuries de compétences, tirer parti des acteurs internationaux, et développer des technologies pour améliorer les batteries au phosphate de fer lithium (LFP) tout en réduisant la dépendance au cobalt de manganèse de nickel (NMC).
Retenons que la RDC et la Zambie potentiels acteurs de la chaine de valeur des métaux de batteries en Afrique sont appelés dans le cadre de leur collaboration à mettre leur expertise afin de travailler conjointement sur leurs gouvernements.
Le secteur des métaux pour batterie étant par nature orientée vers l’énergie verte, il est plus que nécessaire que la RDC et la Zambie investissent dans les sources d’énergies renouvelables afin d’atténuer les risques d’émissions de carbone.
Les entreprises minières sont encouragées à contribuer à la mise en place de sources d’hydroélectricité car en dépit de sa capacité potentielle estimée à 100 000MW sur le fleuve Congo, la RDC a produit en 2020 plus de 12 300GWh avec un taux d’électrification de 15%.
Cette deuxième édition était placée sous le thème Construire un écosystème solide et durable des métaux de batteries en RDC.
Flore KAYALA