Depuis la manifestation de la volonté politique des dirigeants Rdcongolais à éradiquer le viol comme arme de guerre en zones de conflits. Une volonté qui a occasionné ainsi différentes manifestations des organisations féminines pour barrer la route aux violences sexuelles basées sur le genre, le viol est en recrudescence en République Démocratique du Congo. Les provinces sont les zones les plus touchées par ce phénomène. Au Kasaï précisément à Kananga, entre janvier et mars 2021, @MSFcongo a soigné plus de 1 300 nouveaux cas à l’hôpital provincial de référence et dans 3 centres de santé à moins de 50 km. La plupart de ces victimes bien qu’adultes redoutent la double-peine, car si elles osent en parler, elles risquent aussi d’être rejetées par leur entourage. Ce qui est contraire à la situation vécue dans la capitale congolaise.
A Kinshasa, certains parents malins utilisent leurs filles comme appas pour retirer un peu des sous auprès de ceux qui tomberaient dans leur piège. Les relations copains copines entre mineurs considérées dans le temps comme sacrilège ont aujourd’hui la bénédiction des parents qui souhaitent mordicus que leurs filles tombent dans les bras d’un nanti. Ce dernier une fois accusé de viol, la caution sera alléchante et les parents ainsi que tous les accompagnants du dossier auront ainsi la chance d’ empocher une bonne rémunération. Tanya ( nom d’emprunt) présentée comme une « survivante » au viol en plein centre de Kinshasa, nous a confié que le saignement qu’elle a eu n’est que la résultante d’un rituel qu’elle a subi à son église où ses parents l’ont emmenée en délivrance.
« Le prophète m’a introduit des clous dans mon appareil génital sur demande de mes parents pour que je sois délivrée des mauvais esprits » A- t-elle déclaré. Selon certains témoignages, les parents de la fille seraient tombés sous le charme de la famille du copain de leur fille et envisageraient leur ravir la résidence en dommages et intérêts au procès.
Les mêmes sources rapportent que beaucoup des célébrités accusées de viol à Kinshasa au cours de 5 dernières années n’y ont été pour rien.
« Si l’Etat ne prend pas garde à ce problème d’accusations gratuites, la misère qui règne à Kinshasa poussera beaucoup des parents à ce genre d’escroquerie ».
Flore KAYALA MUKALA