Les journalistes des différents pays du monde encouragés à couvrir des questions liées aux Droits humains malgré les défis qui affectent leur travail. Cela malgré les défis que rencontrent les journalistes dans l’exercice de leur métier en matière de la couverture médiatique des questions des Droits Humains.
Photo des journalistes lors de la session à Genève.
C’était au cours d’une séance d’information à Genève ce 27 mars 2023 sur « La liberté de la presse et la protection des journalistes en Droit international des Droits de l’Homme ».
Mr Renaud de Villaine du Haut-commissariat aux Droits de l’homme, section état de droit et démocratie a axé son exposé sur les défis actuels en matière de protection des journalistes, la liberté de la presse et des médias en droit international mais aussi sur ; les mécanismes des droits humains.
« Dans le monde, les réalités que rencontrent les journalistes qui couvrent les questions liées aux Droits Humains sont les mêmes. Bien que le contexte diffère », affirme-t-il.
Les attaques physiques et numériques parmi les défis.
Selon l’UNESCO, en 2022, 86 journalistes ont été tués à travers le monde, des chiffres comparés à 55 en 2021.
Un grand nombre des travailleurs des médias qui ont été tués étaient impliqués dans le journalisme d’investigation sur le crime organisé, les flux financiers illicites et la corruption.
Bien que des personnes qui attaquent les journalistes soient connues dans certains cas, l’impunité règne en maitre. Les situations que subissent les journalistes restent impunis.
L’UNESCO atteste avoir recensé en matière de lutte contre l’impunité que seuls 14 pour cent des cas de journalistes tués depuis 20 ans qui ont donné lieu à des poursuites et à un jugement. Un pourcentage qui reste cependant faible.
Cette situation fait que, le nombre de journalistes détenus à travers le monde n’a cessé d’augmenter avec 323 journalistes détenus à la date du 31 décembre 2022 contre 193 en 2010.
Les pays les plus concernés sont la Chine, Myanmar, Egypte, Vietnam et Bélorussie.
En ce qui concerne les attaques en ligne, en particulier contre les femmes et filles journalistes, au total, 73% sur près de 900 femmes journalistes interrogées dans le cadre d’une étude de l’UNESCO ont déclaré avoir subi des violences en ligne.
Pour certaines, elles ont subi différentes formes d’attaques en ligne dont ; des menaces de meurtre, viol et autres violences sexuelles, fausses nouvelles, “doxing’, “trolling”, “sextortion”, dissémination d’images intimes et campagnes de diffamation.
L’étude de l’UNESCO démontre aussi que 20% des femmes journalistes interrogées ont subi des attaques physiques en lien avec le harcèlement en ligne.
Autres formes d’attaques contre les journalistes.
Des journalistes connaissent aussi le harcèlement juridique. Cette situation est prouvée par l’adoption de lois pour certains pays limitant la liberté d’expression et de poursuites en série contre les journalistes.
Il y a aussi des cas où des journalistes sont sous surveillance ciblée à travers des technologies (Pegasus et autres), tout ça, pour contrôler de près des journalistes et ce qu’ils font. Cette situation étouffe et affecte le travail des journalistes quoi travaillent sur les questions des Droits de l’homme.
Les garanties internationales pour la protection des journalistes.
Le droit à la liberté d’expression est reconnu par l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Selon cet instrument juridique ratifié par un bon nombre des pays, ce droit renvoi à la liberté d’expression qui fait mention au droit de rechercher, de recevoir et de répandre des informations de toute espèce. A l’esprit de cette disposition du pacte international relatif aux droits civils et politiques, la liberté des médias entre aussi en jeu.
Pour la liberté des médias, la logique juridique internationale fait référence au droit qu’ont des médias de recevoir des informations sur les affaires publiques à utiliser pour informer le public.
La liberté d’expression garantie le droit du public de recevoir des médias le produit de leur activité.
Il y a un droit des usagers des médias, y compris des personnes appartenant à des minorités ethniques et linguistiques, de recevoir une grande variété d’informations et d’idées.
Malgré cette garantie en droit internationale, la liberté des médias, comme la liberté d’expression peut être limitée. Cela dans la mesure où, les restrictions qui lui sont apportées satisfont aux trois conditions requises par l’article 19 (3) du Pacte international relatifs aux droits civils et politiques.
Cette restriction peut être justifier que lorsque, soit elle est prévue par la loi au niveau interne ; qu’elle soit légitime c’est-à-dire qu’elle respecte les droits ou de la réputation d’autrui, dans le cas où il est question de sauvegarder la sécurité nationale, l’ordre public, la santé ou la moralité publiques. Mais aussi ; qu’il y ait nécessité donc, dépend du contexte.
Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques prévoit également, dans son article 20, deux autres cas de figure dans lesquels la liberté d’expression peut être limitée. Il est question des restrictions contre d’une part ; toute propagande en faveur de la guerre et d’autre part, lorsqu’il est question de tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence.
Les mécanismes des droits humains
La surveillance des droits humains est un outil important pour protéger la liberté d’expression, comme le montre l’expérience.
Il est question pour les Etats de renforcer le cadre législatif au niveau interne avec, le renforcement des capacités des mécanismes nationaux et des institutions pour assurer la responsabilité.
Il est aussi question, de renforcer les capacités des journalistes pour couvrir les questions relatives aux droits humains et comment se protéger.
Il y a aussi des plaidoyers qui peuvent être effectués pour les cas des journalistes.
Mécanismes onusiens
Le mécanisme onusien est facilité par les organes des Nations Unies dont l’Assemblé générale, Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’homme qui adoptent des résolutions.
Au niveau du Conseil des droits de l’homme, il y a des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. La Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression reçoit des plaintes directes, fait le suivi avec les gouvernements concernés, visite des pays, présente des rapports d’activité et thématique au Conseil des droits de l’homme.
Il y a aussi l’éxamen périodique “Universel” qui fait que, les 193 pays members des Nations Unies voient leur situation des droits de l’homme etre examinée par leur pairs. Cet examen est periodique car il se tent tout les 4 ans et demi en moyenne.
Il donne lieu à des recommendations don’t 4% environ desdites recommendations concernent la liberté d’expression.
Il y a aussi les organes de traités qui sont des comités d’experts indépendants qui surveillent l’application des 18 principaux traités internationaux en matière de droits de l’homme.
Ils examinent périodiquement les rapports des Etats sur la mise en œuvre de ces traités en dressant des recommandations à ces Etats.
Ils considèrent des plaintes individuelles et publient des commentaires des traités comme des « observations générales ».
Cette séance d’information rentre dans le cadre de la formation des journalistes sur le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies. Un programme offert cette année, en marge de la 52 ème session du Conseil des Droits de l’homme des Nations à Genève par Universal Rights Group URG.
Trésor Mpanda.