La démocratie est le système politique qui est capable de protéger tous les citoyens, grands et petits. Chacun a sa place en démocratie. Elle protège ceux qui sont au pouvoir pour qu’au jour où ils n’y seront plus qu’ils ne soient pas victimes d’atteinte à leurs droits fondamentaux d’une part, et offre des garanties aux opposants qui peuvent exercer leurs activités sans craindre des représailles de la part des détenteurs du pouvoir, d’autre part.
Dans un tel contexte, ce sont les citoyennes et les citoyens qui gagnent car un pouvoir qui est contrôlé et qui a un contrepoids réel fait ce qui est nécessaire pour satisfaire le peuple. Un pouvoir qui n’est pas contrôlé se sert au lieu de servir le peuple.
Pour que la RD Congo gagne le combat du développement, de la paix et de la sécurité, il est important que la majorité au pouvoir assure un leadership (de haut niveau), à la hauteur des défis auxquels le pays fait face, mais il faut aussi une opposition politique capable d’être un véritable contrepoids.
Tout démocrate qu’il soit de la majorité, de l’opposition ou de la société civile ne peut que désirer que le Congo expérimente une telle manière de gouverner.
C’est dans ce cadre que je salue la réunion que les opposants politiques de la RD Congo ont tenu la semaine dernière à Lubumbashi ainsi que les options qu’ils ont levées pour réaliser des actions de nature à faire bouger les lignes sur certaines questions d’intérêt national. Ces actions futures vont revitaliser notre démocratie.
Ces retrouvailles des opposants politiques ne devraient pas être considérées comme une menace contre le pouvoir en place ou contre le pays. C’est le système politique que nous avons choisi. Nous devons le respecter et permettre à l’opposition de jouer sa partition dans le respect des lois et de l’esprit démocratique.
Je conseille aux opposants qui s’étaient retrouvés à Lubumbashi de prendre le temps d’examiner leurs forces et faiblesses, ce qui les unit et ce qui les sépare, pour mettre en place des stratégies qui permettent de transcender leurs divergences afin de construire une coalition solide et capable de tenir longtemps.
Souvent les leaders politiques congolais ne privilégient pas pareil diagnostic qui est pourtant nécessaire pour construire une maison solide.
L’expérience des coalitions politiques récentes (LUMUKA, CACH, FCC) peut servir d’exemple pour mieux faire.
Parmi eux, il y a des leaders qui ont eu des accrochages directement entre eux ou indirectement par médias ou personnes interposés. Ayez le courage d’aborder ces questions qui fâchent en bilatéral ou ensemble pour baliser le chemin et donner une véritable réussite aux actions que vous planifiez pour les mois prochains.
Prenez aussi le temps d’éduquer, de parler à vos différents militants pour qu’ils comprennent pourquoi, après vous être combattus les uns contre les autres à un moment de l’histoire de ce pays, aujourd’hui, vous vous êtes décidés de vous mettre ensemble.
Le travail qui produit beaucoup de fruits est celui qui se fait loin des médias ou des caméras.
Tout ce que je souhaite est que la démocratie réelle s’installe dans ce pays et que le peuple congolais en soit le grand bénéficiaire.
Me Jean Claude KATENDE (twitter : @JeanClaudekatendeTéléphone : +243811729908
Le Gardien du Temple.