Dans le cadre de la célébration de la journée dédiée aux droits des femmes le 8 Mars de chaque année, le cercle des anciens étudiants en relations internationales CAERI et l’asbl Oisillons ont organisé le Samedi 23 Mars à Kinshasa dans la salle Garamba du batiment administratif Paul Panda Farnana à Kinshasa, une conférence-débat autour du thème « Sensibiliser, éduquer la femme à la protection de l’environnement est un investissement nécessaire à l’écosystème ».
Cette conférence qui marque en même temps la clôture du Mois de la femme s’est voulu un cadre de réflexion sur les défis liés aux enjeux environnementaux de l’heure. Dans son mot, Mme Bibi Shabany Vice-présidente du CAERI a indiqué que ladite rencontre a pour objectif de ramener la femme à prendre conscience de son rôle en tant que protectrice et conservatrice de l’environnement. « La femme joue un rôle catalyseur pour un environnement plus prospère raison pour laquelle les femmes de CAERI et d’Oisillons se sont mises ensemble afin de créer une synergie d’éducation à la protection de l’environnement » A-t-elle précisé
A en croire les propos de Madame BIBI Shabany, cette conférence n’est qu’une première étape d’une série d’activités d’appel à la responsabilité et au rôle de la femme dans la protection de l’environnement.
. « Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde du point de vue environnemental ne peut pas laisser indifférente la femme. Débattre sur les questions de protection environnementale est une façon d’éveiller la conscience de la femme et l’appeler à la responsabilité en tant qu’actrice principale du foyer » A déclaré Mme Flore KAYALA Coordinatrice de l’asbl Oisillons.
Les participants ont eu droit à deux panels présentés tour à tour par mesdames Léonnie Kandolo experte en genre et spécialiste des questions de droits humains puis Florence Mogbekuma experte en politique économique et environnementaliste. Parlant du rôle de la femme dans une société en pleine mutation environnementale, Mme Léonnie Kandolo a mis l’accent sur les valeurs culturelles, le rapport relationnel en famille en partant de l’Occident à la RDC. Cependant elle déplore la perte de l’identité constatée dans l « évolution culturelle » et a rappelé le rôle de la femme en tant qu’actrice première de la société. Un rôle qui n’est pas que social mais aussi économique, a-t-elle indiqué. En ce qui concerne la protection de l’environnement, elle suggère de nouvelles adaptations en optant pour ce qui est biodégradable et naturel. Autant ce choix doit être fait sur son habitat autant il doit être fait sur son alimentation et son bien-être. Comme investissement nécessaire en faveur de la femme pour la protection de l’écosystème, elle a appelé la femme à l’éducation. Education pour elle et éducation de sa communauté. L’experte en genre a conclu sur son discours en appelant à la responsabilité de tout un chacun.
Pour sa part, Madame Florence Mogbekuma experte en politique économique qui a abordé la question de mobilisation des ressources pour autonomiser la femme face aux défis environnementaux de l’heure, a recommandé aux femmes de se réunir en réseaux en vue de s’épanouir. « Les banques accordent plus de crédit aux associations qu’aux individus. Plus vous vous regroupez plus vous avez l’avantage d’obtenir de gros crédits pour vous lancez dans les activités » A-t-elle conclut
Un cocktail a marqué la fin des activités.
Flore KAYALA MUKALA