La 8ème édition de l’alternative mining Indaba déroulée du 2 au 4 Octobre 2024 dans la province du Lualaba est un succès non seulement pour ses organisateurs mais surtout pour la République Démocratique du Congo car les recommandations faites par les parties prenantes sont une véritable voie de redressement.
La troisième et dernière journée de l’alternative Mining Indaba a été marquée par une audience forraine opposant les femmes victimes des activités minières au propriétaire d’une mine.C’est avec beaucoup d’émotions que l’assistance a pris part à l’audience du tribunal international des peuples contre les violations des droits des femmes dans les zones minières. Il s’est agi d’un tribunal fictif où les femmes se sont constituées partie civile pour réclamer leurs droits ravis par une entreprise minière gérée par un expatrié.
Prenant la parole, Mr David représentant le Directeur Pays de l’ONG SARW organisatrice principale de ces accises, s’est dit profondément touché par les témoignages des victimes de l’exploitation minière et a rassuré que le verdict prononcé sera entendu par les autorités compétentes. Tout en remerciant le vice-gouverneur pour l’hospitalité témoignée à l’endroit de sa structure pour l’organisation de ce grand forum, le représentant de SARW a donné rendez-vous à l’assistance pour l’édition prochaine toujours dans la ville de KOLWEZI.
De son côté le représentant du Ministre National des mines a rappelé les avancées réalisées par la RDC notamment la création du Centre Congolais pour la Batterie qui témoigne de la volonté du gouvernement central à bien gérer la transition énergétique. « Pour la RDC, la transition ne peut être juste que si les minerais destinés à la transition génèrent des bénéfices pour le bien-être du peuple »
A en croire le représentant du Ministre national des mines, il faut une réappropriation des minerais par la RDC.
Pour sa part, le vice-gouverneur a déclaré, au regard de tous les problèmes présentés et des recommandations faites à l’issue du forum, qu’il est crucial que les voix des communautés soient intégrées dans les organes décisionnels. En outre, l’officiel recommande le renforcement des enjeux sur l’exploitation des minerais de transition, promouvoir les investissements énergétiques et des infrastructures, encourager la collaboration entre les institutions technologiques en vue des initiatives innovantes. « je vous exhorte à partager notre engagement en emmenant toutes ces recommandations en dehors de ce forum afin de faire de la RDC le modèle d’exploitation à l’ère de la transition énergétique.
Rappelons que la journée du Jeudi 3 Octobre 2024 était essentiellement économique et axée autour des questions de protection environnementale et des droits humains. Les participants ont travaillé en 4 sessions parallèles. La première dirigée par l’ONG SARW était consacrée à la protection des droits de l’homme dans le contexte de l’exploitation des minerais ; La deuxième s’est déroulée sous la houlette de la faculté de polytechnique de l’Université de Lubumbashi et a mis l’accent sur la responsabilité des entités territoriales décentralisées ETD en matière de protection de l’environnement dans les zones minières ; La troisième organisée par le Centre Carter a tourné autour des opportunités et défis de la mobilisation et affectation des revenus générés par les minerais critiques ; Et enfin la quatrième session celle conduite par Resource Matters a orienté les discussions dans un sens des gains qui peuvent revenir à la RDC par l’exploitation de ses minerais critiques et déclencher son développement économique durable.
Un cocktail a mis un point final à cette huitième édition qui a eu pour thème : Minerais critiques et transition énergétique juste : Activer la voix et le pouvoir des peuples pour une transition énergétique juste.
Flore KAYALA MUKALA