
La nouvelle loi électorale N°022/029 du 29 Juin 2022 a apporté des innovations en ce qui concerne les élections en République Démocratique du Congo. Parmi ces innovations, le seuil de recevabilité des listes, la suppression de la caution pour les regroupements politiques et la prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes . Triste est de constater qu’en dépit de la promulgation de la dite loi, son applicabilité n’est pas encore effective.
Les Organisations féminines DYJEF, HATOMA et Justicia Asbl réunies en consortium ont sur la base d’une analyse , fait le constat selon lequel, les efforts législatifs fournis en matière électorale n’ont eu pour aboutissement que l’utilisation de la femme et des jeunes pour d’une part gonfler le chiffre des candidats, en vue d’atteindre le seuil de recevabilité des dossiers et d’autre part, d’échapper au paiement de la caution par plusieurs acteurs politiques.
En ce qui concerne la participation politique des femmes, le rapport révèle qu’elles n’étaient qu’au nombre de17216 sur un total de 76216 soit 22.58% dont 4542 soit 5,96% étaient représentées comme candidates Titulaires, 6623 soi 8, 69% comme candidates 1er Suppléantes et 6051 soi 7,94% comme candidates 2ème Suppléantes.
Sensibilisant les femmes et les jeunes à une participation active au processus électoral à venir pour une meilleure implication dans la gestion de la chose publique , les OSC féminines plaident pour que les lois se rapportant à l‘implication massive des femmes et des jeunes dans la vie politique soient mises en application.
Cependant, les défenseuses des droits des femmes invitent le Gouvernement Congolais à assouplir les mesures pour la création des partis politiques afin de permettre aux femmes de constituer leurs propres formations politiques.
Par ailleurs elles encouragent les femmes à avoir une connaissance approfondie de la loi électorale avant d’accéder à tout poste politique.
Flore KAYALA MUKALA
Lire le rapport 👇