
Nsala Pierrette, étudiante à l’Université protestante du Congo UPC vient de remporter le premier prix du concours Bowzi ya Ekolo. C’était au cours de la cérémonie des remises de prix organisée par l’ONG Action pour la bonne gouvernance ABG ce mercredi 22 octobre 2025 à Kinshasa. Elle a obtenu 81,5% parmi les dix lauréat-es retenus sur les dix-neuf candidat-es après une série de défenses des mémoires devant une équipe du jury constituée pour cette fin.
Organisée par l’ONG ABG, la première édition du concours Bozwi ya Ekolo rentre dans le cadre de son projet “Concours meilleures mémoires sur la gestion et la mobilisation des recettes du secteur minier.” Un projet de ABG appuyé par la GIZ à travers son projet Développement économique Intégré du secteur minier DISM financé par l’Union européenne.
Le prix a été constitué d’un trophée de l’image de la RDC taillée en malachite et d’un ordinateur portable. Classée première de ce concours, la gagnante de Bozwi ya Ekolo a reçu en plus du prix, une invitation pour participer à l’Alternative mining Indaba AMI Junior à Lubumbashi du 29 au 31 octobre 2025.
Le mémoire de Nsala Pierrette dans le cadre dudit concours a porté sur la ; “Gouvernance minière en RDC : Défis et perspectives du développement durable (cas du contrat Sicomines).”
Elle explique ici le constat et la problématique qui ont orienté son sujet de mémoire. “ Ce travail est allé du constat paradoxal que nous tous nous savons tous de la RDC, un pays riche avec un taux de pauvreté extrêmement élevé. Notre principale problématique était celle de savoir, dans quelle mesure, les infrastructures dans le cadre du contrat Sicomines contribuent réellement au développement durable dans notre pays. Partant de notre problématique, nous avons remarqué pas mal de faiblesses de ce contrat et nous avons demandé qu’il y ait une révision des clauses contractuelles et un alignement des infrastructures à proposer, cadrant avec les lois stratégiques de notre pays en matière d’infrastructures.”
Pour sa part Joël Luaba Coordonnateur National de l’ABG, vingt-cinq (25) candidat-es ont été retenus dans le cadre dudit concours, mais seulement, dix-neuf (19) ont continué jusqu’à la fin après six (6) désistements.
“C’est en décembre 2024 que la sensibilisation a été faite dans huit Universités de Kinshasa. Après la sélection, une session de formation de 3 jours a été organisée sur la fiscalité minière et des notions de base sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives ITIE. Par la suite, les étudiants ont été formés sur la méthodologie de recherche scientifique toujours dans le cadre du concours Bozwi ya Ekolo. Les défenses des mémoires ont suivi et les 19 candidat-es ont défendu leurs mémoires devant une équipe du jury”, explique-t-il.

A lui de poursuivre en relevant que ; “ Les résultats ont été tellement serrés et on a eu du mal à retenir dix lauréat-es face aux pourcentages avec des écarts étroits.
Aujourd’hui on a des chercheurs qui s’intéressent désormais aux questions de l’ITIE et celles de la fiscalité minière. Au-delà des sessions de formation, il y a eu aussi des différentes visites comme au Secrétariat technique de l’ITIE, au Bureau de l’ASADHO, du CEEC et au Centre Congolais de la Batterie. Après l’encadrement, une défense des mémoires a été organisée à l’Université protestante du Congo UPC.”
Signalons que, ce concours avait pour but de promouvoir l’innovation dans les travaux de fin d’études des étudiant-es, en soutenant des recherches relatives à la mobilisation des revenus issus du secteur minier et, à l’utilisation des données contenues dans les rapports de l’ITIE comme sources fiables et d’inspiration pour la rédaction de leurs mémoires
Retenons que, l’équipe du jury qui a évalué les mémoires des tous les candidat-es de ladite première édition du concours Bozwi ya Ekolo, a été composée d’un professeur d’universités, d’un expert ITIE, d’un expert de la Société civile, d’un expert mines et de deux membres de l’ONG Action pour la bonne gouvernance ABG.
TRESOR MPANDA
