Face à la tragédie humaine survenue à la carrière de Mulondo dans le Lualaba, l’initiative pour la protection des droits de l’homme (IPDHOR) tire la sonnette d’alarme. Alors que les des images d’éboulement circulent en ligne, l’Organisation dénonce une manipulation de l’opinion et exige une enquête indépendante pour faire la lumière sur la mort de dizaines de creuseurs artisanaux, évoquant des affrontements violents avec les forces de l’ordre et des cas de noyade. L’ IPDHOR appelle à la justice, à la vérité et à la fin de l’impunité.
Les militaires ont tiré sur les creuseurs
D’après Léonard Zama Directeur exécutif de l’IPDHOR, les allégations faisant état d’un glissement de terrain comme cause principale du drame de Mulondo sont infondées. Il affirme que les creuseurs artisanaux n’étaient pas clandestins, mais ont été pris pour cibles lors d’un affrontement avec les militaires commis à la sécurité du site minier.
D’après les témoignages recueillis auprès des rescapés, plusieurs personnes ont trouvé la mort sous les balles tandis que d’autres ont péri dans une bousculade tragique lorsqu’elles tentaient de fuir.
La cause de la noyade
En cherchant à échapper aux tirs, le pont s’est effondré sous la pression de la foule, provoquant des noyades et des suffocations.
Zama ssouligne que les survivants se trouvent actuellement à Muangeji et à Mupanja. Cependant il dénonce la présence continue des militaires sur les sites miniers en violation du moratoire gouvernemental et pointe directement la responsabilité des éléments de la garde républicaine dans cet incident.
La vie humaine étant sacrée, chacun doit répondre de ses actes.
Face à la gravité des faits, il réclame la création d’une Commission d’enquête mixte estimant que le bilan officiel de 49 morts est largement sous évalué et que des tentatives de dissimulation sont en cours.
L’interpellation iimmédiate des militaires présents ce jour-là est exigée afin de faire la lumière sur les ordres donnés et d’identifier les responsables.
<<La vie humaine est sacrée. Que chacun réponde de ses actes. >> conclut-il.
Flore KAYALA MUKALA
