Lutter contre la faim et la pauvreté par la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’emplois en milieu rural, tel est l’objectif que s’est assignée l’initiative pour le développement durable (IDD) , une structure qui vise la promotion de la femme en général est celle rurale du secteur minier en particulier. C’est dans le cadre de cette mission que l’IDD organise du 3 au 8 Novembre prochain dans le Haut-Katanga profond une formation en transformation des fruits et légumes à l’intention des femmes à faible niveau d’instruction. Cette formation a pour objectif d’apporter aux femmes habitant les sites miniers artisanaux et alentours des notions de base sur la transformation alimentaire ainsi que la création et la gestion d’une unité de fabrication de jus naturel dans le milieu rural pour une prise en charge familiale. Au total 22 femmes du quartier Kinsuka dans la commune de Jukula sont formées.
Le programme prévoit 8h de formation par jour dont 2h consacrées à la théorie et 6 autres à la manipulation. Les cours s’accompagnent techniquement de 3 modules notamment la création et la gestion d’une unité de transformation alimentaire, transformation et conservation des fruits tropicaux et la transformation et la conservation des chips. D’après Sylvie Manda présidente du conseil d’administration de cette structure, l’initiative du projet est née des études sur les activités génératrices des revenus menées auprès des femmes travaillant dans et autour des mines. <<Les femmes que nous avons abordées lors de nos enquêtes en Novembre dernier ont exprimé le vœu d’être encadrées dans les activités génératrices des revenus AGR comme alternative aux travaux qu’elles font dans les mines >> A-t-elle déclaré
Et d’ajouter
<< Avec cette formation, les femmes travaillant dans le secteur minier artisanal vont arrêter avec le ramassage, le remplissage des sacs et le triage qui ne sont pas toujours commodes>> A précisé la PCA
A en croire les propos de Mme Sylvie Manda les femmes formées pourront dorénavant retourner dans les mines cette fois-là pour aller vendre leurs propres produits . <<La présence des femmes dans les mines artisanales sera désormais marquée par les AGR. Elles ne seront donc plus dépendantes des minerais car elles auront des produits agroalimentaires arachides caramélisées, jus des gingembre à l’ananas ou à l’orange, au curcuma , des chips à la patate douce ou aux pommes de terre à proposer>> A-t-elle indiqué.
Signalons que cette formation est rendue possible grâce à l’appui technique et financier de la coopération allemande GIZ.
Flore KAYALA MUKALA