Avec l’appui technique de Gender Links, l’alliance pour le protocole de la SADC sur le genre dirrigée par Madame Anna Mayimona Ngemba a réuni les professionnels des médias le 28 Février 2023 à Kinshasa au centre Grandissons ensemble pour échanger sur les questions urgentes de la santé sexuelle et reproductive en République Démocratique du Congo.
Les professionnels des médias ayant la santé comme desk de travail ainsi que quelques membres de la société civile ont eu un atelier d’échanges avec la structure Alliance pour le protocole de la SADC sur toutes les questions brûlantes de la santé sexuelle et reproductive au profit de la communauté en RDC.
La réunion s’est voulue participative et a tourné essentiellement autour de trois poches à savoir les défis et développement du cadre légal de SSR en RDC, l’état de lieux de la SSR appuyé par les résultats du baromètre de la SADC et enfin les différentes activités déjà menées par le réseau des journalistes sur la santé sexuelle et reproductive RJSSR respectivement animées par Me Lisette Mavungu vice-présidente de Women’s International League for peace and freedom WILPF, Monsieur Serge Dongo chargé des programmes à la convention des femmes pour la paix et le développement et Madame Bibiche Mbete journaliste et présidente du réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive.
Madame Bibiche Mbete a lancé un appel vibrant à tous les journalistes à se joindre à ce réseau en vue de promouvoir la santé sexuelle et reproductive qui peine encore à se faire une place en RDC. En dépit des défis qui persistent, quelques avancées sont signalées depuis la mise en œuvre du protocole de la SADC notamment la modification de l’âge du mariage de la fille qui est passé de 15 à 18 ans , la non transmission du virus du sida de la mère à l’enfant et le taux de prévalence VIH qui a baissé. << Le défi majeur c’est par rapport aux statistiques. Les données statistiques posent un sérieux problème quant à leur collecte en RDC>> rapporté Mr Serge Dongo
A en croire les propos de Mr Serge Dongo , il y a encore beaucoup d’efforts à fournir plus précisément en ce qui concerne l mortalité maternelle.
Pour sa part , Me Lisette Mavungu a signifié à l’assistance que la RDC ne dispose d’aucune loi spécifique que la santé de la reproduction. Cependant, elle a des dispositions sur la santé de la reproduction dans la loi générale sur les principes fondamentaux relatifs à la santé publique. << La planification familiale est maintenant autorisée par un cadre légal et le choix des méthodes contraceptives revient aux conjoints. En cas de désaccord, les conjoints légalement mariés peuvent recourir aux cours et tribunaux. Pareil pour l’avortement thérapeutique. Mais seulement pour ce dernier tout comme pour la planification familiale, la volonté de la femme prime au cas où les conjoints ne sont pas légalement mariés >> A-t-elle expliqué
Notons que malgré sa ratification datant de 16 ans déjà par la RDC, le protocole de la SADC sur le genre relève les défis de vulgarisation effective de la loi et à grande échelle, de questionnement sur les pesanteurs culturelles suite à la méconnaissance de la loi et de la bonne lecture croisée avec les autres textes de la République.
Flore KAYALA MUKALA