En République Démocratique du Congo, bon nombre des ménages vivent grace au travail de la femme. Les femmes sont les piliers de l’économie de beaucoup de familles par leur travail. C’est dant cet optique que les organisations féminines mettent en avant plan, l’aspect autonomisation de la femme. Les entreprises minières ont emboité les pas par différents programmes. Les projets de développement initiés par les entreprises minières via les comités locaux de développement ont apporté un éveil considérable chez les femmes. Nous avons interrogé Madame Dorothée Masele Directrice des relations communautaires chez Tenké Fungurumé Mining qui nous a parlé des modes de résilience des femmes présentes sur le site de TFM face à la transition énergétique.
Qui est Dorothée Masele?
Doctorante en Criminologie, elle a rejoint TFM en 2008 et a, au fil des années, gravi les échelons pour devenir manager en charge des relations communautaires, poste qu’elle occupe depuis 2019. Défenseuse des droits des femmes , elle a assumé la présidence de la plateforme women in mining WIM et a traité des questions des enfants dans les mines et autres questions brûlantes du secteur minier.
C’est quoi un comité local de développement ?
<<Les communautés du grand Katanga était habitué au bien-être grâce au travail fait par la grande Gecamines en créant des infrastructures routières, énergétiques, sanitaires ,l’eau etc. Malheureusement ce bien-être s’est effrité au cours des années avec la chute de la Gecamines . Grâce à la promulgation du code minier de 2022, les entreprises privées sont arrivées et peu après TFM également>>
<<Nous allions dans des villages pour sensibiliser les femmes à intégrer les comités locaux de développement car ce sont ces groupes qui jouaient le rôle d’interface entre les entreprises minières et les communautés. Les comités locaux de développement assuraient la mise en oeuvre des projets de développement que TFM initiait>>
Projet d’alphabétisation des femmes et AGR
<<Quand nous allions dans des villages solliciter l’intégration des femmes aux comités locaux de développement, elles nous répondaient sans cesse qu’elles ne savaient ni lire ni écrire. c’est ainsi que TFM avait initié le projet d’alphabétisation pour aider les femmes de sa concession à être utile à la communauté. Les femmes se sont regroupées pour des activités génératrices de revenu AGR et ont appris l’épargne. Le projet washa washa en est une preuve éloquente de l’engagement des femmes aux projets de développement. Elles ont appris à lire et à écrire à travers les notions d’épargne et de gestion financière>>
<<A partir de leurs contributions à chaque rencontre du washa washa , les femmes pouvaient solliciter de petits crédits pour développer leurs projets. Une façon pour nous de les autonomiser par l’éducation financière>> A indiqué la Directrice des relations communautaires de TFM
Comment abordez-vous la question de la transition énergétique avec les femmes des communautés locales sur le site minier TFM ?
<<L’impact du changement climatique est ressenti par tous. Avec les travaux des champs les femmes sont les plus impactées. Dans le haut Katanga nous avions 6 Mois de saison sèche et 6 Mois de saison de pluie. Actuellement tout a changé. Les pluies sont de plus en plus tardives. Ainsi donc, les femmes ont besoin d’adapter leurs activités génératrices de revenu à ce changement constaté » A déclaré Dorothée Masele
La Directrice a laissé entendre que TFM a developpé l’énergie hydroélectrique qui profite quelque fois aux ménages. Il existe également l’utilisation de l’énergie voltaïque qui commence à faire partie du quotidien des femmes pour la recharge des téléphones portables ainsi que l’usage de la télévision. Des personnes très ambitieuses organisent la charge batterie des téléphones et se font de l’argent >> A-t-elle précisé
La nouvelle technologie est un couteau à double tranchants
La Directrice a révélé que l’expansion de l’usage du téléphone a beaucoup aidé les femmes à s’épanouir . Elles sont informées et comme toutes les autres femmes des autres coins , elles sont également sur les réseaux sociaux et aprennent. Cependant l’activiste déplore la dépravation des moeurs en gestation dans ce coin de la République.
« Les réseaux sociaux ont impacté négativement la vie des jeunes filles. Nous avons constaté la perte des valeurs socio-culturelles. » : Déplore l’activiste
Et d’ajouter
« Aujourd’hui nos filles aprennent à se prostituer suite à l’usage des réseaux sociaux ». A conclut Mme Dorothée.
Flore KAYALA MUKALA