Kinshasa le 14.08.2024
Les rideaux sont tombés à la deuxième session de l’école du fleuve Congo, un programme de formation à l’intention des leaders des communautés locales impactées par les projets d’extraction en RDC initiée par l’ONG Afrewatch avec l’accompagnement d’ Earthrights International . touche à sa fin. Après 10 Jours de travail à huit Clos au Centre Theresianum dans la Commune de Kintambo, les participants ont présenté ce 14 Août 2024 à la presse les problèmes identifiés auprès des communautés victimes des projets d’extraction en République Démocratique du Congo.
Au total 24 étudiants représentants 12 communautés locales du Haut-Katanga, Tanganyka, Kongo Central, Tshopo et Lualaba renforcés en capacité par Afrewatch et earthrights du 5 au 15 Aout 2024 ont exprimé leur désidérata à la presse sur les impacts négatifs des projets miniers sur les communautés dont ils sont leaders. La deuxième session déroulée à Kinshasa est la suite de la première déroulée à Lubumbashi l’année passée du 25 Aout au 5 Septembre et avait porté sur la documentation des abus des droits de l’homme, la pratique de la collecte d’échantillons et avait été sanctionnée par l’élaboration des plans d’action des communautés.
Particulièrement pour cette deuxième session, le travail des apprenants revêt un caractère de mobilisation des communautés et de plaidoyer auprès du gouvernement, les missions diplomatiques basées en RDC, les services étatiques, les organisations de la société civile et les médias. Dans le cadre de cette formation et de l’élaboration des plans d’action, les leaders des communautés ont effectué des descentes au sein des communautés et ont recueilli des témoignages de ces mêmes communautés sur les problèmes auxquels ils font face notamment le faible accès aux services sociaux de base, la santé maternelle et infantile très menacée, l’alimentation suite à la perte des moyens de subsistance, la délocalisation forcée, la pollution de l’eau et du sol, l’écroulement des maisons suite à l’activité minière et le non-respect de l’exécution du cahier des charges.
« Le cahier des charges, le 0.3% du chiffre d’affaires et la redevance minière sont les opportunités qui peuvent bien profiter au développement local. Nous invitons l’Etat Congolais à faire respecter ces indicateurs » A déclaré Alphonse l’un des étudiants de l’école du fleuve.
Notons qu’en dépit de l’augmentation de la production dans les zones minières, la contribution des entreprises restent toujours faible. L’ignorance des droits par les communautés ainsi que la prise de décision de manière unidirectionnelle par les chefs des ETD sont parmi les raisons.
Tout en saluant l’ambition du gouvernement de faire participer les communautés à l’élaboration du plan stratégique de la gouvernance des ressources naturelles pendant la transition énergétique, Jacques KABULO membre de l’ONG Afrewatch fixe l’opinion en ce que la deuxième session de l’école du fleuve a consisté à apprendre aux leaders des communautés comment mener des plaidoyers avec des preuves disponibles afin de trouver des solutions durables.
Flore KAYALA MUKALA